Les Personnalités
L'Abbé Henri Péan
« Il n'y a qu'un seul péché au monde, c'est l'égoïsme ». Abbé Henri Péan (1901-1944)
Un pur de la résistance en Touraine : L'abbé Henri Péan curé de Draché (1930-1944), Prisonnier, libéré en 1941, il organise immédiatement un réseau de passage de la ligne de démarcation.
Ce prêtre, habité de l'esprit de Dieu, a voulu servir jusqu'au sacrifice, il est entré en la mémoire des Tourangeaux et Tourangelles comme la figure la plus pure de la Résistance. Engagé au réseau Vengeance en mars 1943, il organise dix groupes francs, et met sur pied une équipe de parachutages. Nommé en septembre 1943 responsable départemental de l'Indre-et-Loire, il organise le recrutement et le groupement des éléments du réseau. Il a pratiqué sans arrêt, avec un dévouement admirable, une capacité peu commune de travail, la résistance sous toutes ses formes : évasion de prisonniers, passages clandestins de la ligne de démarcation, service de renseignements, hébergement d'agents secrets, rapatriement d'aviateurs alliés, fabrication de fausses cartes, camouflage de réfractaires du S. T. O. parachutages, etc. Trois années sur les routes, de jour et de nuit, par tous les temps, il parcourait souvent 30 kilomètres à pied ou 100 kilomètres en vélo. Trois années de fatigues inouïes et de continuelles alertes, 2.000 personnes au moins, secourues, parachutages, tout cela, et bien d'autres exploits, que nous ignorons. Arrêté le 13 février 1944, torturé â la prison de Tours, il meurt le 28 février 1944 à la suite des sévices subis.
Son dévouement permit à de nombreux hommes de la R.A.F. de reprendre le combat, et pourtant il resta ignoré du Gouvernement Britannique. Ses éclatants mérites n'ont jamais reçu d'eux une consécration officielle.
Livre : "L'abbé Henri Péan, Chef méconnu de la Résistance en Touraine"
de Jean-Gilles Dutardre
JEAN MICHAU
Né le 5 octobre 1906 à CUSSAY 37, il vient s'installer comme fermier à Draché en 1940. Il entre dans la Résistance aux côtés de l'abbé Péan (Draché est situé en zone occupée à proximité de la ligne de démarcation), il est pris par les Allemands le 16 février 1944.
Emprisonné à Tours, il est ensuite dirigé vers le site de transit de Compiègne, puis interné en Allemagne dans les camps de Buchenwald (du 15 avril au 6 juin 1944) de Dora et d' Hartzougen. Suite à la progression des alliés, il est enfermé durant 6 jours dans un train en partance pour Hambourg. Déposé à Bergen-Belsen, il y décède dans la nuit du 14 au 15 avril 1945, nuit précèdent le jour de la libération du camp. (des suites de blessures provoquées par un wagonnet et une très grande fatigue)
GEORGES POIVILLIERS
Né le 15 mai 1892 à Draché où son père est instituteur, il entre au lycée Descartes de Tours, en 1903 et y reste jusqu'en 1913. Bachelier ès-sciences et philosophie, il est reçu en 1913 à l'Ecole Centrale où il entre en 1919 après la guerre de 1914-1918 qu'il effectue comme lieutenant d'artillerie et observateur en avion puis officier de liaison aéronautique de la 2ème armée américaine.
Ingénieur et inventeur, spécialiste de la photogrammétrie aérienne, il a inventé divers appareils de restitution stéréophotogrammétrique. Il créé de nombreux appareils permettant la réalisation de levés topographiques par photographies aériennes et utilisés pour l'établissement des cartes géographiques.
Membre de l'académie des sciences en 1946 dont il présidera aux destinées en 1964, directeur de l'Ecole Centrale, professeur et directeur au Conservatoire des Arts et Manufactures, il est titulaire de nombreuses distinctions : Commandeur de la Légion d'Honneur, Officier de l'Ordre de Léopold 1er de Belgique ... Il s'est éteint à Neuilly sur Seine le 9 mars 1968 dans sa 76 ème année.